Assez négligé, le cancer du col est le deuxième cancer de la femme dans le monde après le cancer du sein, Comment éviter le cancer du col de l’utérus? et que expose une femme au cancer du col de l’utérus? Un certain nombre de facteurs de risques expose la femme au cancer du col de l’utérus; le tabac triple le risque; la précocité du premier rapport sexuel avant l’âge 17 ans le double; l’immunodépression tout particulièrement l’infection par le virus HIV; les partenaires multiples; la multiparité; le bas niveau socio-économique et la pilule oestro-progestative; mais la principale menace; reste la persistance d’une infection par Human Papilloma Virus (HPV) de haut grade retrouvée dans 99% des cas.

Qu’es ce que le Human Papilloma Virus ?

C’est un virus responsable de plusieurs maladies et cancers, il en existe plusieurs types regroupés sous deux catégories :
Les HPV de bas grade (HPV6, HPV11 …etc.) provoquent de maladies bénignes de la peau; des muqueuses et de l’appareil respiratoire.
Les HPV de haut grade ou oncogènes (HPV16, HPV18, HPV31 …etc) sont sexuellement transmissibles; et sont à l’origine de plusieurs cancers; principalement celui du col de l’utérus mais aussi de l’anus; de la vulve; du vagin; du pénis; et de certains cancers ORL.

Human Papilloma Virus et le cancer du col de l‘utérus

Le HPV est une infection très fréquente; asymptomatique, souvent transitoire quand elle est vaincue par le système immunitaire (régresse spontanément dans 80% des cas); seule la persistance de cette infection peut évoluer vers une lésion précancéreuse; et même ces dernières ne progressent pas systématiquement vers un cancer ; vu que celles de faibles sévérités peuvent aussi disparaitre spontanément; cependant, plus la lésion est sévère plus élévé est le risque du cancer du col.

Comment éviter le cancer du col de l’utérus

prévention primaire: le vaccin

Prévention primaire : la vaccination
Il est possible de nos jours de se faire vacciner contre le Human Papilloma Virus, principalement par ces deux produits :
Le Gardasil, un vaccin tétravalent qui prévient les infections à HPV16, HPV18 (haut grade), HPV6, HPV11 (bas grade), et le Cervarix, un vaccin bivalent anti-HPV16 et anti-HPV18.
Tous deux indiqués chez les jeunes femmes non infectée par le virus, et on estime que cette prévention permet de prévenir 50% des lésions précancéreuses et 70% des cancers du col de l’utérus, ainsi que certains cancers sus cités.

Prévention secondaire : le dépistage

Le dépistage repose sur frottis cervico-utérin, à partir de l’âge de 25 ans, à refaire un an après, puis tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.
Il sera réalisé en dehors des règles, en l’absence d’une infection cervico-vaginale, le médecin posera un spéculum sans lubrifiant, et prélèvera à l’aide d’une spatule et d’une cytobrosse quelques cellules qui seront étalées sur une lame.

Un test HPV sera effectuer en plus du frottis cervico-utérin à partir de l’âge de 30 ans.

NB : Ne permettant pas de prévenir toutes les lésions précancéreuses, ni tous les cancers du col de l’utérus, le frottis cervico-utérin est obligatoire chez la femme vaccinée au même titre que la non vaccinée.

L’intérêt du dépistage

Contrairement à la mammographie effectuée lors du dépistage du cancer du sein qui permet de détecter le cancer à un stade pré clinique, le frottis cervico-utérin permet de prédire la survenue du cancer et de proposer un traitement avant que celui-ci ne se développe.

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